Pliage

pli et l’image

Par le travail du pli, du relief, l’œuvre ne se regarde pas uniquement frontalement, elle demande au spectateur de bouger, d’opérer un mouvement vers la gauche et vers la droite. 
D’aller chercher le visage de l’un et de l’autre, de parfois en découvrir un troisième qui se cache derrière. Il nous pousse à aller voir de l’autre côté du pli… Comme dans la rencontre, il y a un mouvement à faire vers l’autre.
Tout est mouvance. Rien n’est statique… comme dans la vie, comme dans nos pensée.

Le pli comme expression de la vie, comme l’élasticité du corps, de la matière. Le pli comme mécanisme, support à l’image, dévoile différentes facettes. Le pli instaure un passage, invite au mouvement, un accueil, vers le connu ou l’inconnu… 

2007

FRISE DE VISAGES

Ce travaille composé de multitude de facettes recomposées à partir de portraits photographiques,  d’iconographie foisonnante de notre patrimoine culturel...références à des moment de l’histoire de l’art.

Toutes origines confondues, ces images expriment la diversité culturelle dont nous faisons partie. 
La différence. La mixité des facettes qui nous composent… forment notre personnalité. Le résultat une série de portraits mixés, recomposés allignés, côte à côte, accroché au mur sur une ligne de temps imaginaire et subjective. Il y a ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas. Le connu et l’inconnu. Chaque visage, est une porte ouverte sur un monde. Le pli dans le visage, c’est aussi la ride, le temps qui passe.

«L’expérience du visage»

Le rencontre de l’autre en tant qu’autre s’opère quand je saisis le visage dans sa nudité essentielle  au- delà de ses attraits éventuels ou particularités

S’interroger sur la phénoménologie que Lévinas opère du visage de l’autre homme comme le cœur de son œuvre.
Faire de la phénoménologie, c’est essayer de décrire ce qui apparaît sans rien présupposer de l’objet que l’on décrit, c’est partir de l’existence, par une essence, d’une nature ou d’une caractéristique générale. 

Comment apparaît l’humain? « Le visage est cette réalité par excellence, ou un être ne se présente pas par ses qualités. »

Emmanuel Levinas (1905 - 1995)